On en avait fait grand bruit au mois d’octobre, en 2024 la Grande Course reverra le jour.
Le concept des années 80 était absolument charmant : une course de 48h pour parcourir le maximum de kilomètres en ULM. Tous les coups sont permis, sauf voler de nuit et se poser sur un aérodrome ou une base ULM !
Vachage obligatoire pour tout ravitaillement, pour le reste, débrouillez-vous…
L’idée était brillante, mais malheureusement, on ne peut plus lâcher une vingtaine de zozos qui volent avec des toiles de tente dans le très respectable espace aérien français sans remplir un dossier aussi gros qu’un annuaire, (et le faire valider par des gens qui n’ont aucun sens de l’humour.)
Pourtant, il y avait de l’idée…
Oui, cette idée qu’il n’ait nul besoin de règles alambiquées, d’arbitrages complexes, de comptage de points, pour faire de l’ULM une discipline sportive fort intéressante.
On me le rappelle souvent, l’ULM est un sport, puisqu’il dépend du ministère de la jeunesse et des sports. À voir l’âge et la silhouette du pilote moyen, je me demande bien où est la jeunesse et le sport dans l’ULM.
Pourtant, que ça vous plaise ou non, la Grande Course était une compétition où les fabricants d’ULM venaient démontrer que leur machine était bien la meilleure…
Évidemment, une compétition bien différente de ce qui se fait de nos jours.
Personnellement, j’ai toujours trouvé que c’était extrêmement réducteur de faire de l’ULM un sport où on cherche à savoir lequel des pilotes est le meilleur à se poser entre deux lignes blanches.
Et j’ai bien tort, car les compétitions sont avant tout l’occasion de se fendre la poire. En plus, si tu viens en pendulaire, tu n’es pas à l’abri de faire un podium, si vous voyez ce que je veux dire…
Mais trêve de sarcasmes, j’avais promis de bien me tenir… et revenons à notre grande course 2024.
Compétition ou pas compétition alors?
Pas vraiment. L’idée est assez simple. On se retrouve le 11 septembre au matin (ou la veille) sur le terrain de départ dans le Perche.
Les braves organisateurs fournissent une carte avec un nombre important de points où se poser (principalement, des bases ULM privées, des pistes connues, des aérodromes, mais aussi quelques pistes occasionnelles : champs, terrains vagues, hippodromes…). Des pistes occasionnelles qui nous seront autorisées pour la durée de la Grande Course.
L’idée est de rallier un maximum de pistes dans les 3 jours, en volant en autonomie.
En autonomie? Qu’est-ce que ça veut dire?
Ça veut dire que vous devez gérer votre intendance à savoir votre avitaillement, votre alimentation, votre couchage. C’est le côté aventure de la Grande Course. (On n’est pas contre vous voir marcher sur le bord de la route avec votre bidon d’essence).
Geocaching, tracking et réseaux sociaux
Pour pimenter le truc, on vous demandera de récolter sur chaque piste un macaron que vous pourrez coller sur votre zinc, histoire de prouver que vous y êtes passé. (C’est ce qu’ils appellent le geocaching…)
Pour ne pas se sentir seul et pour voir l’évolution des copains, on pourra suivre les participants sur une appli spéciale Grande Course mise à notre disposition par Safesky. Merci à eux…
Et pour partager l’aventure avec les internautes, on vous demandera de poster régulièrement des petites vidéos de moins de 30 secondes tout au long de votre périple. Bien sûr, plus il vous arrive des galères, plus on est clients…
À qui s’adresse la Grande Course 2024 ?
N’importe quel pilote ULM de n’importe quelle classe peut participer à la Grande Course 2024. Ce n’est pas une course de vitesse ou de distance. L’objectif de chaque pilote est de déterminer son programme en fonction de sa machine, ses compétences et la météo. L’idée est de vivre une aventure aérienne seul ou avec des copains, à son rythme, y trouver son plaisir, se challenger un peu bien sûr et le partager à travers les plateformes média.
Pour moi, l’ULM est une activité de plein air. Je veux le faire à bord d’une machine ouverte, tendance tout-terrain et dormir sous l’aile.
Pour d’autres, ce sera l’occasion de faire le tour des châteaux de la Loire dans une machine rapide et de dormir tous les soirs dans un hôtel différent.
Certains vont rayonner en paramoteurs dans les bases qui environnent le point de départ et revenir chaque soir à un camp de base.
L’idée est quand même de se retrouver tous ensemble le vendredi soir pour fêter la fin de la course…
On tient à mettre l’accent sur le côté ludique de cette Grande Course 2024, c’est pourquoi on s’est empressé de l’annoncer en octobre 2023 pour laisser le temps aux pilotes de retaper un vieux Wheed, Chikinox, ou Quicksilver, parce que ces machines-là sont très fun à piloter et correspondent bien à l’esprit de la Grande Course 2024.
Voler le nez au vent à basse altitude (mais dans les clous bien sûr), c’est l’idée première. C’est pour ça que c’est aussi très adapté aux paramoteurs…
Bref, on est en train de mettre tout ça en place et les inscriptions sont ouvertes depuis le 15 mars sur le site internet de la Grande Course 2024.
www.grandecourse.fr
On espère vous voir nombreux pour partager ce moment de convivialité aérienne