En 1997 un ami me propose de faire un tour en ULM,
Tout a commencé là, j’ai acheté un Mistral d’occase et passé mon brevet dans la foulée.
J’avais arrêté mon activité pro et avec deux copains, libres également, on a volé au moindre rayon de soleil jusqu’à plus soif. Le trio était composé d’un Storch, d’un Albatros et de mon Mistral avec trois 582. On a parcouru la France de long en large avec pas trop d’académisme mais beaucoup de bonheur.
Ensuite j’ai découvert la liberté qu’offrait l’autogire et j’ai été séduit par son côté ludique, peut être trop, et j’en ai cassé un.
De là, l’envie de l’hélico était en embuscade et je suis allé en Italie passer mon brevet car la classe 6 n’était pas encore d’actualité. Avec mon Kompress j’ai pris mon pied, mais j’ai vite compris que ce n’était pas un engin de voyage. A part pour aller au resto en vol, l’autogire permettait de faire mieux et en sécurité car il était plus facile de rejoindre le sol en cas de panne. Je n’étais pas champion du monde comme mon instructeur Matthieu de Quillac alors je suis revenu à l’autogire.
Et puis mystérieusement j’ai ressenti le besoin de voir et d’avoir des ailes en volant. Je suis donc reparti vers les trois axes avec des machines basiques et d’autres très sophistiquées.
J’ai participé à plusieurs Tour de France ULM en autogire et en 3 axes, avec beaucoup de plaisir, une bonne école et plein de belles rencontres.
Ma plus grande aventure a été de participer avec Claude Cordelle à un périple en Uruguay et au Brésil avec Thierry Barbier et son proto de Ninja. Quelle aventure !!!
J’ai remis à zéro les compteurs de mes repères et habitudes. Avec Thierry on tournait la clef et on partait, sinon on n’aurait rien fait. Avec le recul, je me dis que mes neurones ne remplissaient pas complètement leur boulot mais nous volions dans une machine très basique et capable de rejoindre le sol en cas de vache.
Je reste convaincu qu’avec une machine simple on peut rêver et faire de très grandes choses, sans oublier que toutes les options qu’on n’a pas ne peuvent pas tomber en panne…
Depuis, j’ai toujours souhaité avoir des machines basiques mais dès que je vois passer « la plus belle femme du monde », je craque. On a ses propres limites.
Un conseil, faites ce que je dis et pas ce que je fais. Actuellement j’anime au micro les épreuves du championnat de France STOL et pour moi c’est une très belle découverte. J’encourage tous les pilotes que nous sommes à s’y intéresser, et même à y participer, les progrès sont très rapides, car ça permet de découvrir les capacités de sa machine en vol lent et d’acquérir de nouveaux réflexes pour rejoindre le plancher des vaches en cas de problème.
En septembre je serai au MULM et si ça vous dit, on se verra. Je serai un des deux Blablas.
Bons vols à tous, du VL3 au Truelite sans perdre l’objectif le plus important, vous l’aurez compris, de rejoindre notre Terre avec une banane super large et sans bobos.