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Filmer son vol (partie 2/2) – Le matos

En préambule je vous confirme que je n’ai aucune action chez les fabricants que je vais citer mais je vais bien devoir y être obligé. Alors oui ça fait plus de 2 mois que je devais attaquer la partie technique puisque le premier volet s’attardait sur l’aspect esthétique et j’ai enfin le courage de m’y atteler. On ne va pas se mentir les enfants, les “action cam” sont quand même aujourd’hui la façon la plus pratique pour filmer son vol. Elles sont petites, faciles à installer avec peu de prise au vent pour l’extérieur.

Il est facile de s’y perdre avec toutes ces offres. Alors certes si GoPro a longtemps eu le monopole qualitatif sur la caméra sport, aujourd’hui la concurrence est rude et des marques comme DJI (célèbre pour ses drones) ou Insta360 ont aussi leurs atouts. Avez-vous besoin des dernières sorties des constructeurs ? Oui et non. Tout va dépendre comment vous utilisez votre matériel et il faut en connaître aussi toutes les spécifications. Dans l’absolu, évidemment pour les plus aisés, avoir plusieurs cams est un avantage pour avoir des cadrages différents. Souvent (bon pas tout le temps je l’accorde) le dernier modèle d’une marque qui vient de sortir n’apporte que des améliorations à la marge. Ce qui est une aubaine puisque le prix du modèle précédent chute de 30 à 40 %. Dites-vous bien qu’il existe aussi un large marché de l’occasion qui permet de faire des bonnes affaires et de s’équiper à moindre coût.

Alors comment choisir ? Certains critères peuvent vous aider :

La qualité de l’image, sa définition : Les derniers modèles sont tous équipés de la 4k voire de la 5k. Mais attention il faut aussi avoir une carte graphique et un ordinateur suffisamment puissant pour générer un film, sinon la désillusion sera au rendez-vous, sans compter le temps de traitement lors du montage. Sinon l’avantage d’avoir une plus grande définition vous permettra de recadrer votre film sans trop perdre en qualité.

Le nombre d’images par secondes : Ou fps. C’est ce qui vous permettra d’avoir des ralentis (slow motion) de qualité. Plus la fréquence est élevé, plus propre et fluide sera le ralenti – tu sais, quand tes roues frôlent la piste au moment du touché par exemple (oh regarde maman quel bel atterissage que j’ai fait !!!).

La stabilisation : Elle doit être présente. Les anciens modèles proposent une belle stabilisation en HD, les nouvelles en 4k. Mais bon, c’est essentiel quand tu te fais secouer par des thermiques. Une vidéo qui a des crises d’épilepsie, c’est pas génial.

Inconvénients : Ces caméras sont dotées de petits capteurs, dans une luminosité faible vous allez avoir une image dégradée, bruitée (quoique ça peut donner un effet oldschool parfois). Au pire vous pouvez jouer avec du contre-jour pour le fun sous un coucher de soleil.

Caméra 360 ou fixe ?

Un peu des deux mon général. Certes la vidéo brute déformera l’image mais chaque constructeur propose un logiciel gratuit de post-traitement afin de choisir le type d’image voulu et surtout de corriger l’horizon afin d’avoir une vision large et non déformée de votre film. L’avantage est que vous pouvez aussi faire des travelling et vous balader dans le paysage, de gauche à droite et de haut en bas. You Tube, par exemple, permet de vous balader avec votre souris sur la vidéo car il prend en charge le format 360. Vous pouvez zoomer ou non et même afficher les données du vol (altitude, vitesse, tracé du vol etc…). Voici une de mes vidéos mais vous trouverez d’autres exemples sur la toile.

Baladez-vous sur la vidéo avec votre souris.

Les nouvelles caméras peuvent aussi indiquer votre localisation GPS en application portable ou sur un bracelet dédié, le tracé du vol, la vitesse, l’altitude etc… Il me semble néanmoins intéressant de mixer caméras fixes et 360 afin de donner plusieurs angles de vues pour son vol, histoire de rendre votre vidéo attractive et pêchue.

Comment les fixer ?

Que vous ayez une perche à selfie ou une pince il faut des attaches solides évidemment. Pour un ulm ailes basses, le système avec une grosse ventouse de qualité est suffisante. Acheter du matos pas fiable pourrait vous coûter cher, non seulement pour la perte de votre cam, mais aussi pour les dégâts éventuels sur votre appareil et au sol pour la personne qui se la prendrait en pleine poire.

Selon la configuration de votre ULM, il vous faudra faire preuve d’ingéniosité pour faire au mieux. Je ne vais quand même pas tout vous dire non ! eh oh ! Et encore je ne vous ai pas parlé des logiciels de post-traitement (peut-être pour un nouvel article si vous n’avez pas décroché en plein vol sur celui-là). Vous vous doutez bien que j’ai condensé, sinon la gazette de l’ulm se transformerait en roman et ce n’est pas trop le but. Je ne suis qu’un autodidacte et comme moi il vous faudra vous investir dans le temps et mettre quelques sesterces pour arriver à un résultat potable. Faites les choses pas à pas, achetez au fur et à mesure, usez jusqu’à la corde les petites annonces pour ne pas vous ruiner. D’ici-là prenez soin de vous, volez en toute sécurité. En espérant de beaux jours pour de belles images. « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie. »