Quand la Coopération Aéronautique fait des Miracles »
Il était une fois à l’Aéroclub de Paris Nord , plus communément appelé l’ACPN, une anecdote qui rappelle certaines comédies italiennes . L’histoire commence avec l’acquisition par le club avion, de deux Bristell B23, des petits bijoux de technologie moderne, biplaces et fièrement équipés du Garmin G3X, propulsés par un moteur 912S. Un B23, c’est la version certifiée de notre ULM XL8. Jusque-là, tout se passe à merveille sous le ciel parisien.
Mais voilà, l’un de ces joyaux autrichiens a commencé à jouer les trouble-fêtes avec des problèmes de carburation, provoquant des baisses de régime à répétition. Les experts de Paris Nord Technique, l’atelier de maintenance de l’ACPN, se sont lancés dans une enquête approfondie pour débusquer la panne. Manuels en main, ils ont scruté chaque abaque, écartant méthodiquement chaque hypothèse.
« On a même changé les carburateurs pensant mettre fin à cette farce. Mais non, le moteur continuait à faire des siennes » confie un mécano.
Les semaines se sont transformées en mois, et la patience des pilotes s’est émoussée. Certains murmuraient qu’il faudrait peut-être remplacer le moteur tout entier. Nos mécanos patentés, de leur côté, s’arrachaient les cheveux, et serraient les dents.
C’est alors que Raymond, pilote avion de l’ACPN et figure emblématique de l’aérodrome de Persan, est arrivé avec une idée pour le moins étonnante. « Et si on allait demander l’avis aux pilotes ULM du club voisin, qui bidouillent des 912 depuis les années 90… » Hérésie???!!!
Et pourtant, la suite de cette proposition audacieuse pourrait bien vous surprendre
Et c’est Jean-Yves Masquelier qui vient à la rescousse, apportant son expertise aux mécanos chevronnés du Lycoming, parfois déroutés par les subtilités de ces petits moteurs 4 cylindres à plat autrichiens. Accepter un regard neuf sur un problème, c’est souvent multiplier les chances de trouver une solution.
C’est ce qui s’est passé ici : échanges de points de vue, partage de connaissances, beaucoup d’écoute mutuelle et une bonne dose d’humilité. Et voilà, le B23 du club avion est de nouveau sur pied, ou plutôt, dans les airs.
J’aimerais enrichir mon article avec tous les détails techniques, mais la mécanique reste un langage qui m’échappe.
Ce que je retiendrai de cette aventure, c’est qu’on a toujours besoin d’un plus petit que soi. Bravo aux acteurs de cette saga pour avoir mis leur ego de côté et collaboré efficacement pour remettre cette machine en vol. Chapeau les gars, c’est une belle leçon de vie que vous nous offrez là…