Nous serons toujours subjugués par les nuages que nous rencontrons sur notre route. Parfois majestueux parfois menaçants. Ciselés, bordés d’argent, aux contours de coton, effilochés, disparates. Ils peuvent être d’un blanc immaculé ou sur une palette de gris partant vers un noir profond.
Nous avons appris dans notre formation à les reconnaître. Encore faut-il avoir la chance de faire leur rencontre. Point d’ovnis à l’horizon mais la nature dans ce qu’elle peut avoir de plus majestueux.
Pour ce numéro de la rentrée, place à la contemplation. Dans un monde où tout va toujours plus vite, nous ne prenons pas assez le temps de faire une pause et se reconnecter au vivant.
La rêverie est le dimanche de nos pensées. Elle est salvatrice, essentielle. Nous en avons besoin. Cumulonimbus, aspertus, lenticulaire, nacré, mamatus, punch-hole, arcus, autant de formes qui font travailler nos fantasmes poétiques et notre imaginaire.
Les nuages s’en vont
promenant leurs blancs moutons
par l’air du ciel traînés.
Ils passent et se poussent
poussent et se repoussent
et s’en vont désolés
en compagnie des vents
qui passent tout roulants
par l’air du ciel traînés.
Paul Verlaine.