ESSAI MACHINE: MTO AUTOGYRO

Essai du MTO Sport Classic : une machine versatile, malgré des conditions difficiles

Il fallait bien se rendre à l’évidence : la fin de janvier approchait à grands pas et notre gazette mensuelle était presque bouclée. Pourtant, un élément important manquait à l’appel : l’essai tant attendu par nos lecteurs. Malheureusement, la météo de ce mois de janvier, exécrable entre pluie et températures glaciales, nous avait empêché de réaliser cet essai. De plus, nos emplois du temps ne nous avaient guère permis de nous retrouver pour effectuer ce test dans les conditions habituelles.

Ce vendredi 24 janvier, nous avons enfin eu l’opportunité de nous retrouver. La piste de l’aérodrome de Montaigu, encore sous l’eau, n’était pas praticable, donc direction l’aéroport d’Ancenis pour passer le MTO Sport Classic d’AutoGyro sur notre banc d’essai. Malgré la météo peu clémente (pluie, vent, températures proches de zéro), l’ambiance était étonnamment détendue. C’est sans doute grâce à la convivialité du moment, renforcée par la bonne humeur de notre pilote d’essai, toujours prêt à affronter les conditions difficiles.

Nous avons été accueillis par Stéphane Kubler, importateur de la marque allemande d’autogires, qui nous a offert une hospitalité irréprochable, loin des tracas du mauvais temps. Maintenant, parlons de la machine : le MTO Sport Classic. Ce modèle fait partie de la famille des autogires d’AutoGyro, et il est particulièrement connu pour sa polyvalence. Certains pourraient le qualifier de « Jeep de l’air », tant il semble capable de s’adapter à différentes situations de vol. Doté d’un moteur Rotax de 100 chevaux, il offre une puissance suffisante pour un usage récréatif et reste un des autogires les moins bruyants de sa catégorie. Cependant, si cette machine semble capable de répondre à des besoins variés, il faut bien reconnaître qu’elle n’est pas non plus parfaite. L’histoire de l’évolution du MTO est intéressante. En 2003, AutoGyro a lancé le MTO 03, avant de sortir le MTO Sport vers 2007. En 2017, un modèle plus lourd et plus cher, le MTO 2017, est apparu, mais son esthétique soignée n’a pas suffi à en faire un succès commercial. Pour répondre à la demande de ses clients, AutoGyro a alors décidé de relancer une version du MTO Sport, qui devient le MTO Classic. Cette version est rigoureusement identique au modèle Sport, avec un design et des performances semblables, mais à un prix plus abordable.

Côté points faibles, quelques remarques doivent être faites. Premièrement, certains pilotes pourraient trouver le décollage un peu délicat comparé à un autogire de chez Magni. Le MTO est plus vivant et nécéssite plus de pilotage aux pieds. Concernant la consommation de carburant, le MTO Sport Classic reste raisonnable ce qui est un atout appréciable quand on voit le prix du carburant à la pompe. Le MTO Sport, dans sa version 912 ULS, n’est certes pas le plus bruyant, mais ça reste tout de même un autogire (difficile de dire que la machine n’est pas bruyante) En conclusion, le MTO Sport Classic reste un choix intéressant pour les passionnés d’autogires. Il offre de bonnes performances et une polyvalence qui en font une option à envisager pour les pilotes à la recherche d’une machine accessible et efficace. Toutefois, ça reste le modèle d’entrée de gamme de chez AutoGyro. Ces dix dernières années la tendance semble tourner les pilotes à la recherche de confort vers des machines fermées comme le Calidus ou le Cavalon. La gazette vous invite à découvrir notre essai qui, malgré les conditions difficiles, a permis de mieux cerner ce modèle qui reste une référence chez les autogires ouverts.

« Une machine qui vole facilement à 150km/h en solo et 140km/h à deux… »