Alexis et Jeffrey, deux pilotes passionnés, ont réalisé un voyage fascinant à bord d’un Aircam hydro , un avion atypique propulsé par deux moteurs Rotax 912 S. Ce périple, reliant la Floride à l’Alaska est en soi une prouesse car aucun autre voyage aussi long n’avait encore été réalisé avec ce type de machine. L’Aircam, un appareil lent, permet les décollages et atterrissages très courts. Dans sa version hydro, il permet de décoller aussi bien sur route que depuis un lac, et peut sans problème décoller sur un seul moteur, offrant une fiabilité précieuse dans les environnements difficiles.
Tout au long du voyage, les deux pilotes ont été mis à rude épreuve. Les conditions météorologiques en Alaska se sont révélées particulièrement difficiles.
« Voler dans cette région est toujours très engagé en raison des vents violents, des températures basses et des changements climatiques soudains, ça exige une vigilance constante et une adaptation rapide, » confie Alexis.
Leur retour vers la Floride a été également semé d’embûches. En traversant le nord des États-Unis, Alexis et Jeffrey ont dû affronter d’importants feux de forêt, rendant la navigation difficile en raison de la fumée épaisse et des déviations imposées par ces incendies. De plus, à l’approche de la Floride, les premiers cyclones de la saison étaient déjà annoncés, les forçant à accélérer leur retour tout en restant prudents.
Pilote de brousse au Kenya, Alexis connaît parfaitement l’Aircam, qu’il utilise pour des missions environnementales souvent dangereuses dans des régions où la fiabilité des moteurs est essentielle. C’est d’ailleurs l’un des avantages majeurs de cet appareil : en cas de panne, l’un des deux moteurs permet à l’avion de continuer à voler sans problème même à des altitudes élevées, un atout crucial dans des environnements reculés où une panne serait fatale. Pour cette expédition, Alexis a pris place à bord de la machine de Jeffrey et à découvert les contraintes et les avantages du vol sur flotteurs.
Alexis et Jeffrey ont passé des nuits de bivouac en pleine nature, notamment en Alaska, où ils ont parfois croisé des ours lors de leurs haltes.
Ils ont également noué des liens avec les Bush Pilots locaux, des pilotes habitués aux conditions extrêmes, avec qui ils ont partagé conseils et expériences.
Ce voyage vers l’Alaska ne se résume pas à une performance aéronautique, mais avant tout une expérience humaine exceptionnelle.
La lenteur de l’Aircam, qui aurait pu être perçue comme un obstacle, s’est révélée être un avantage, leur permettant de vivre pleinement chaque étape de leur parcours. Chaque défi surmonté, chaque bivouac et chaque rencontre ont contribué à forger des souvenirs impérissables que personne ne pourra leur enlever.
Comme il aime le raconter, Alexis s’attache à remplir son existence de moments uniques et intenses, toujours curieux de découvrir ce que la planète peut offrir.
Ainsi, ce voyage, à la fois technique et profondément humain, restera un modèle pour ceux qui cherchent à allier la passion du vol avec la découverte des grands espaces et l’exploration des limites de l’aviation légère.
Alexis nous transmet aussi son carnet de bord en pièce jointe. N’hésitez pas à vous plonger dans le récit jour par jour de cette aventure:
https://lagazettedelulm.fr/wp-content/uploads/2024/09/carnet-de-bord.pdf