J’aime tester de nouvelles machines, découvrir l’expérience du vol qu’elles me proposent et pouvoir les comparer avec les appareils existant pour en comprendre la valeur ajoutée dans notre paysage aéronautique.
Cette fois, c’est un FK9 que j’ai essayé. Vous me direz que côté révolution, on est loin du compte, cet appareil existant depuis plus de 3 décennies.
Et pourtant, quand on parle du FK9 Mk VI (6), on peut vraiment parler d’une nouvelle machine dans ce que la nouveauté peut offrir de meilleur quand elle s’applique à un produit qui a déjà fait ses preuves. Le Mk VI, pour le FK9, c’est un peu ce que la TX est à la R16, ce que la Bullitt 2020 est à la Mustang ou ce que la 360 est à la Gopro…. Vous voyez l’idée ?..
Coté design extérieur, pour le néophyte que je suis, pas vraiment de changements majeurs visibles au premier regard. La livrée est sobre et de belle facture. Les traits de couleur mettent en valeur les courbes de la machine et invitent à monter à bord.
Les protections de roues sont les modèles classiques de chez FK Planes et présentent l’avantage d’être facilement remplaçables en cas de casse. La dérive est calée sur le design adopté sur d’autres modèles de chez FK Planes avec sa forme en aileron de requin.
Soucieux de pouvoir emmener un peu de matériel, je découvre une porte latérale placée derrière la porte pilote en place gauche. Cette porte donne accès à un compartiment à bagage tout à fait honorable que vous trouvez en version 324 litres pour 20kg de chargement ou, si vous optez pour les réservoirs dans les ailes, un volume porté à 475 litres et 30 kg de charge. Perso, c’est cette dernière option qui retient vraiment mon attention car on passe d´un réservoir à carburant intérieur de 60 litres à 2 réservoirs d’ailes de 55 litres chacun ! Pour les nav au long cours, Il n’y a pas photo !
Prêt à monter à bord, je file récupérer mon casque dans ma machine. Je vois au loin que Marc (Pedotti, représentant FK France) me prépare une surprise. A mon arrivée pour embarquement en place gauche, je constate que le siège est reculé à fond et vois bien au sourire malicieux de Marc qu’il souhaite marquer le coup avec mon mètre 95 !
En effet, l’installation à bord est facile. L’espace intérieur est généreux avec ses 1m20 de large et permet vraiment, même à une perche comme moi, de s’installer confortablement. Les palonniers sont parfaitement placés, les instruments tombent naturellement sous l’oeil et la main et le champ visuel est impeccable, amélioré considérablement par la disparition des tubes qui auparavant venaient obstruer la vue frontale au milieu du pare brise.
La version essayée est dotée de l’option « volant » iso manche à balai. Dans mon cas, c’est là que les choses se gâtent. Autant l’appareil est très confortable, autant les très.. très grands comme moi auront tendance à éviter l’option volant, qui vient malheureusement taper dans le genou de chaque coté, empêchant de disposer de tout le débattement, à moins de consentir des contorsions de jambes peu agréables et ingérables au quotidien.
C’est pour moi la seule ombre au tableau car pour le reste, cette machine est bluffante de souplesse. les commandes sont douces et précises, l’utilisation des volets se fait dans un chuchotement éléctrique ( contrairement à ce que je vis dans mon FK14) on croise tranquillement entre 190 et 200km/h, voire 210 pour la version 100cv. Le constructeur annonce a peu près le même rayon d’action entre le 80cv et le 100cv avec pour ce dernier une distance franchissable variant de 1300 à 1700km en fonction de l’option « reservoirs » choisie, et 1400 à 1800 km pour le 80cv. Dans les moments où le besoin de puissance se fera sentir, vous disposerez d’un taux de montée de 1000 pieds/min (80cv), porté à 1500 pieds/min sur la version 100cv.
La machine est docile dans le tour de piste, le comportement à vitesse réduite est sain et permet de réaliser une approche toute en sérénité. Je me pose, un peu triste de devoir mettre un terme à ce moment fort agréable mais convaincu du fait que ce ne sera qu’un au revoir car j’ai bien l’intention de revoler sur cet appareil dès que l’occasion m’en sera offerte.
Les options sont nombreuses avec le FK9 Mk VI. L’une de celles qui me séduit le plus est sans aucun doute la possibilité de l’acquérir en train classique. Si le coeur vous en dit, vous pourrez également l’exploiter en tant que remorqueur ou comme ULM école, idéal tant son comportement est sécurisant et pardonne la plupart des erreurs de « jeunesse »!
Voler sur le FK9 Mk VI aura été pour moi une très belle découverte que je vous conseille également de concrétiser si vous envisagez sérieusement d’investir dans un appareil polyvalent, efficace, sûr et esthétiquement très attrayant. Bons vols à tous !
Retrouvez tous les détails du FK9 MkVI sur www.fk-aircraft-france.fr