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Locataire ou propriétaire ?

Propriétaire ou locataire ?

En préambule, cet article est écrit d’une manière espiègle. Je décline toutes responsabilités sur un humour qui pourrait ne pas être partagé.

Le locataire.

Le locataire arrive en VIP et pose ses fesses dans un engin tout prêt moyennant un coût horaire médian de 90/95 boules. Bon le souci c’est que tu ne choisiras pas souvent le jour et l’horaire… dommage pour émerveiller ta passagère, ton passager lors d’un coucher de soleil et qui sortira les yeux humides, plein de reconnaissance… Il faudra aussi faire vite pour installer le matos vidéo si tu veux immortaliser ton vol et voir ta tête quand tu bafouilles à la radio.

Sinon pas de problèmes d’entretien, de visite, de hangar, de paperasse et j’en passe. Le proprio qui a été souvent ton instructeur te demandera si ça va (ce qui n’est pas anodin), surtout si tu rentres d’un after de tecknival avec un œil en haut et l’autre en bas. Bon pour résumer si tu veux rester faire joujou, des tours de piste, des évolutions ou faire du local pour découvrir les châteaux de ta région avec ta maîtresse ou ton amant alors la location est faite pour toi… Et c’est tout à fait louable. Nombre de pilotes ont fait leurs armes en aéroclub avant de se lancer et c’est une bonne chose pour toute personne désireuse d’acquérir de l’expérience à moindre coût. Si tu veux faire Toulon/Mont-St-Michel ça te coûtera par contre le prix d’une place business sur une compagnie du Golfe…

Le propriétaire.

Alors ce paragraphe je vais le faire en énumérations parce que bon, j’ai envie et que c’est plus mieux. C’est pour toi l’aventurier/ère, qui veut rentabiliser ta machine (euh non pardon ce n’est pas rentable), qui veut partir n’importe où, n’importe quand (sauf si tu ne vois pas le haut des éoliennes avec 50 nœuds de vent).

  • Combien de sesterces as-tu dans ta poche ? Bah oui car entre un paramoteur, un pendulaire et un VL3 ce n’est pas le même de pareil…
  • Occasion le Good Corner ? Fais-toi accompagner par une connaissance bricoleuse, c’est comme les voitures, il y a des gens honnêtes et d’autres francs comme un âne qui recule…
  • As-tu pensé à ta place de hangar ? Aïe… 3 cases en arrière et tu repars en prison…
  • Humm les papiers DGAC, pour les non-initiés, tous plus claqués au sol les uns que les autres mais on s’en doute un peu non ? En France pour mettre un sticker de bip-bip sur ton engin il te faudra un permis de construire.
  • Tu es responsable de ta machine. Ce qui veut dire que si tu ne veux pas serrer les fesses en montée initiale, ce sont les boulons de ton Rafale que tu devras bien serrer…
  • Apprendre si possible à voler sur des machines différentes et peut-être trouver un instructeur inconscient qui veuille bien tester ton ULM.
  • A l’occasion aussi il te faudra aimer ou apprendre à aimer le cambouis si tu aimes les économies… le scotch et le marteau ne suffiront pas…
  • Le coût du hangar, de l’entretien, des assurances,des différentes licences etc… A prendre en compte si tu ne veux pas détruire le budget de la maison, finir en divorce ou prendre un troisième boulot (ou les 3).

Bon c’est déjà pas mal, pas exhaustif sans doute, mais je n’ai pas envie de faire baisser les hectopascals et entraîner une dépression pluvieuse… Pour autant être propriétaire c’est bien, une liberté qui demande un investissement à tous les niveaux mais qui procure tant de plaisirs. La location bah c’est bien aussi, nous n’avons pas toutes et tous un budget conséquent. Même si financièrement l’ULM est une des activités les plus abordables dans l’aviation c’est une passion qui a un coût non négligeable. Bref, mes amis, mes amours, mes emmerdes. Bons vols à toutes et à tous. Amitiés.

Raphaël