Une machine abordable…
Dans la gamme des machines multiaxes, le Coyote est sans doute l’un des plus répandus.
Beaucoup de clubs sont équipés de ce genre de machine pour permettre de faire de l’instruction ou même des petites sorties entre copains, par ailleurs beaucoup de propriétaires privés sont également équipés ainsi.
On trouve sur le marché de l’occasion des Coyotes avec des prix variant généralement entre 25000 € et 30000 €.
Plusieurs configurations possibles…
Cette machine existe en plusieurs variantes, du train tricycle au train classique en passant par des ailes normales ou des grandes ailes.
Au club de Maubeuge nous avons 2 Coyotes tricycles dont un à grandes ailes qui pardonne les erreurs plus facilement.
Un équipement idéal…
Le Fox Juliet Roméo Echo Novembre sur lequel j’ai l’habitude d’évoluer possède quelques équipements intéressants.
Outre ses équipements analogiques classiques, on y trouve également un EFIS (Electronic Flight Instrument System) de la marque Dynon Avionics, le modèle EFIS-D100. Cet équipement est intéressant car il est très précis mais aussi très simple d’utilisation. Nous avons presque tous les paramètres de vol essentiels à notre sécurité en un coup d’oeil.
Il présente néanmoins un inconvénient, celui de réfléchir la lumière du soleil lorsque celle-ci vient taper dedans le rendant quasiment illisible. C’est parfois ennuyeux car outre le badin analogique, la machine ne possède ni altimètre ni variomètre analogiques.
La machine possède aussi un GPS assez ancien de la marque AvMap mais je préfère utiliser mon iPad avec SkyDemon et des cartes actualisées, j’aurai d’ailleurs l’occasion d’écrire prochainement un article sur ce sujet.
Pour le côté machine…
Tiré par son ROTAX 912 UL de 80 chevaux, cette machine offre une utilisation confortable sans pour autant aller dans des vitesses très rapides, elle permet aux jeunes pilotes, aux élèves-pilotes d’évoluer en toute sécurité et en toute sérénité.
Ses ailes hautes permettent d’avoir une très belle vue au sol tout en limitant la nécessité de faire des virages à grande inclinaison.
Le plaisir de voler…
J’adore les longues journées de printemps / été, lorsque j’ai la possibilité de traverser ma région pour rentrer du Touquet à Maubeuge via le trait de côte vers la baie de somme.
La machine est correctement trimée, le vent est nul, les thermiques sont calmées, on se laisse guider par les longues plages de sable fin.
On pourrait voler ainsi pendant des heures tant l’air est calme. On survole les stations balnéaires de Stella plage, reconnaissable entre 1000 grâce à sa forme de construction “évasive”, puis Merlimont et très vite se présente Berck et la baie de l’Authie, célèbre pour les phoques qui y ont élu domicile depuis des années en toute quiétude.
Au loin on distingue déjà les falaises du Tréport que le soleil plein ouest vient éclairer de sa chaude lumière et juste avant la baie de somme, cette immense étendue au dessus de laquelle j’adore faire un 360 histoire de savourer ce point de vue unique. Je me dis à ce moment précis que nous sommes des privilégiés et je prends conscience que tout cela repose sur un équilibre fragile qu’il faut à tout prix préserver.
Mais l’heure commençant à se faire tardive, il est temps de mettre le cap à l’est en direction de Maubeuge.
Je profite de mon passage pour faire une verticale au dessus de la ville d’Aubigny-en-Artois, le village de mon enfance, ainsi qu’un battement d’ailes au dessus de la maison de mes parents.
Là encore les ailes hautes de ma machine me permettent de savourer pleinement la vue du sol et la prise de repères facile.
Enfin après encore une trentaine de minutes de vol on se pose sans encombre à Maubeuge. On aimerait que ces moments puissent durer plus longtemps, tant ils sont relaxants.
Je suis fatigué, vidé, mais c’est une bonne fatigue, elle se manifeste par une sensation de légèreté, la peau douce, tout le stress et les tensions sont apaisés.
C’est l’heure de rentrer la machine au hangar, l’heure de remplir le carnet de vol, l’heure de rentrer à la maison retrouver ceux que j’aime, ma femme, mes chiens… Mais c’est déjà l’heure aussi de rêver au prochain vol, à la prochaine aventure dans cette magnifique machine… Quelle sera ma prochaine destination ? Strasbourg ? Calais ? ou bien… tout simplement Persan ?
L’avenir le dira !
Une petite vidéo…
Pour illustrer mon article, voici une vidéo du vol :