Voler en hiver : j’adhère !
Nous entendons souvent autour de nous, au bar de l’escadrille, au sein de clubs : « allez fini pour cette saison, attendons les beaux jours pour revoler » . ceci est très respectable puisque, étant un loisir, chacun vole de sa manière .
Il me semble dommage de se « priver » de cette saison; en effet pour moi, l’hiver présente un sacré paquet de bonnes raisons pour en profiter !
allez, prenez place à bord , je vous emmène .
En premier, je vous passe les quelques précautions d’usage coté technique , comme le fait d’avoir expérimenté par tranche de 10 ° , l’occultation des radiateurs eau et huile; cela étant différent d’une machine à l’autre .
les vols d’hiver se feront principalement avec un joli temps cavok, un beau ciel bleu souvent signe de hautes pressions.
bon, allez gaz pour décoller, et la , hum , bonne surprise, la distance est plus courte, le moteur donne toute sa patate .
en montée initiale , aucun mouvement ni turbulence , l’aiguille du badin n’a aucun tremblement ; les commandes répondent dans le cercle d’une piece de 2 euros , bien agréable tout cela ; on se sent voler sur une machine plus lourde.
En prenant de l’altitude, whaou , quelle visibilité ! air sec, aucune brume de chaleur, ( ! ), la pollution reste clouée au sol par les hautes pressions; sur la vidéo , nous somme à 100 km du mont blanc, mais il est là , au bout du capot nous magnétise .
Allez, nous volons dans la ouate, sans aucun mouvement, ne serait-ce pas le moment de tester les basses vitesses, et autres décrochages ? avec cet air calme, les valeurs donneront une bonne indication fiable . bien sur , avec 30° , et une masse d’air turbulente, ce ne sera pas identique . nous sommes là juste pour partager ce vol : tenir les basses vitesses, ou voler à l’économie pour profiter de cette sérénité , à 500′ sol sans se faire chahuter , permet de voir tous les détails , ignorés jusque là.
Avec le chauffage, de – 2° dehors, à 18° à l’intérieur , nous sommes les rois du monde , suspendus en l’air à pouvoir admirer la netteté du paysage sans aucun mouvement parasite .
Il est temps d’ atterrir .
La encore , avec cette densité de l’air, aucun effet de turbulences près du relief , cela permet d’effectuer une finale comme à l’école; à la vitesse du manuel de vol et même un peu moins, les coeff de sécurité étant là pour couvrir tout le spectre des conditions possibles . quel bonheur ce sentiment de maitrise totale ; merci le froid -:) .
une fois au hangar, la dernière bonne surprise de ces vols hivernaux : pas un moustique ni insectes sur les bords d’attaques à nettoyer ! le top je vous dis !
en résumé :
le vol d’hiver n’a que des avantages :
stabilité, performances, visibilité, tranquillité du vol .
bien sur le vol montagne l ‘été est aussi top, mais bien souvent on ne vole plus entre 11 et 18 h .
et vous savez quoi : ma femme préfère voyager l’hiver pour visiter la famille ou les amis .
Logique , non ?
Bons vols à tous et enjoy la vidéo